jeudi 10 février 2011

339 vs 232 le clash des grands fauves.

J'ai rencontré Christian (CHGO) ce soir, pour essayer sa 339, ça faisait un an que je ne l'avais pas passé au poignet...
Mais c'était un prétexte, car 1 Paneristi, c'est une bète féroce. 2 Paneristis, c'est une horde. TREMBLE Genève!!

Quand 2 grands mâles se rencontrent, ils se jaugent, les Gorilles frappent sur leurs poitrines, les Mâtins Napolitains se sentent les fesses avant de s'arracher les jugulaires, les Elans s'encornent, les Tigres se maravent, les Panerisitis sortent leurs Panerai (Grooaar) avant de fondre sur la sage Genève, capitale du Fromage et des fonds occultes. (de Mâtins Napolitains)

NB: Je n'ais pas retouché du tout la colorimétrie ou la lumière des photos, je les ais simplement recadrés/coupés, afin de vous restituer le plus fidélement possible les reflets du composite.

Image hébergée par servimg.com

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La PAM 339 est une grande réussite de Panerai, elle n'est pas du tout eclipsé par la 375, pour une raison qui me saute au yeux quand je la passe à nouveau au poignet:

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La 375 parait monochrome, les reflets du saphir atténue la visibilité sur les index, et finalement, on voit surtout le cadran quasiment de la même teinte que le boitier, or sur cette 339, le contraste est important, le cadran est constellé d'indications dans le superbe luminova beige, simili tritium vieillit, résultat, bien qu'il soit de la même teinte de base que le cadran de la 375, il parait d'une couleur très différente grâce à ce Luminova.
De surcroît, dans le cadran, le badge 8 giornoni + Marina Militare, me parait autrement plus bandant que le "1950" façon Port-Qui-Salut.

L'autre bonne surprise, c'est que la montre est étonnement fine pour une montre qui embarque l'obèse P.2002 (8mm de haut), j'ai enfin compris la judicieuse techniquement employé par l'Officine pour compresser l'épaisseur (à défaut de compresser le prix):

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Damn! La carrure est presque aussi fine que la carrure de la 232!! Comment ont-ils fait?
Réponse ici:

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Les plus fins analystes auront remarqué que le canon (la partie qui tient les aiguilles en traversant le cadran), est quasi inexistant sur la 339, alors qu'il est relativement haut sur la 232, d'une manière générale, le réhaut est beaucoup plus fin sur la 339.
D'ailleurs, le boitier est légèrement plus épais au niveau de la lunette, du coup la lunette à un diamètre légérement inférieur.
Autre différence notable, les chiffres sont beaucoup plus petits sur la 339.
On a beaucoup commenté le poids de cette montre, elle doit peser dans les 50-60grammes, un poil plus lourde que mon Amvox2 titane, je vous avoue que le poids ne me choque absolument pas. Le confort est là, mais la sensation reste.
(putain, c'est beaucoup mieux écrit que des kits presse, n'est-ce-pas?)

Finalement, seul défaut de la 339, elle ouvre beaucoup moins que la 232, et fait carrément (mais vachement tu vois), plus petite au poignet, en fait elle ouvre et semble faire 45-46mm au poignet, du coup elle est moins sauvage que la 232, elle à beaucoup moins cet aspect bestial, qui laisse au contraire la place à un engin de chantier antédiluvien, sous d'autres niveaux de luminosité, elle perd son coté Caterpillar rouillé pour devenir furtive comme une 292:

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Le seul reproche que je fais à cette montre est finalement la perte du coté bestial, au profit d'un coté trop sage par rapport à la thématique initiale (proto 8jours Radiomir"Ferretti" anses droite) et à l'évident fantasme de garçonnet qui regarde des bulldozers rouiller dans une friche industrielle.
Un peu trop sage, pas assez bestiale, nonobstant cela il s'agit d'une grande réussite de l'Officine à plusieurs égards:

-Cette perte de bestialité s'accompagne d'une plus grande portabilité pour les poignets les moins gras.
-Comme les Panerais les plus intérèssantes, elle est très versatile suivant la lumière.
-Nouveau traitement de surface dont le résultat, si il ne remplace pas le DLC, convient mieux à l'idée que je me fais d'une surface "vintagisé", donc composite pour les boitier vintage-like et DLC pour les boitiers Betarini, ça me parait être la bonne formule de gamme.
-Un cadran bien occupé, qui évite l'écueil du monochromisme de la 375.

Mais sa réelle qualité, en terme de collectionnite, et d'intérêt Paneristique, est d'être la première Panerai, ou la direction produit de Panerai à parfaitement comprit les codes vintages, tout en réussissant à les outrepasser avec succès, car le vrai tour de force de cette montre (ainsi que 382 et dans une moindre mesure de la 375) est de réinterpréter avec talent les codes du passé, l'excercice, récurent dans nombres de domaines, est des plus ardus, combien se plantent, en faisant des remakes, des réinterprétations, pour un Rage qui chante Kick of the Jam (original des 60' de MC5) avec succès combien de blaireau à la StarAc qui massacrent avec outrecuidance du Brel et du Renaud?
Réinterpréter, outrepasser, respecter des codes forts comme ceux-là, demande un certain talent, et c'est la grande force de cette montre et de ce SIHH2011.

Merci Christian! ;)

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Kick out the jams:


PS: RdV à 17h, sujet à 22h00, je mérite un GeekGod award, catégorie Speedy Gonzalès. :geek:

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