mardi 18 janvier 2011

De Béthune: Nouveautés 2011.

Je comptais retourner dans les montagnes pour faire une seconde partie sur le bureau de conception de De Béthune...
Alessandro, il y à quelques semaines, me dit, en substance, "on est charrette niveau temps", et pour cause. Pas de menteries. Du lourd.

Je suis reçus dans le magnifique Four Seasons au bord du lac, outre Denis Flagollet et Zanetta Père&Fils, 2 nouveau arrivants, Pierre Jacques, nouveau CEO, qui vient des Ambassadeurs (boutique Genèvoise) et qui va gérer la partie business, et Katidja Valy pour la com', qui commet le tour de force, que dis-je l'exploit, de passer du pire de l'horlogerie Romain Jérôme (quoique Arpa, à fondé Artya depuis), au summum de l'horlogerie, le tout presque sans transition.
Sincères félicitations à eux. Et meilleurs voeux de succès.

Pas moins de 8 nouvelles pièces préparés en l'espace de 6 mois, 7 nouvelles déclinaisons et 1 une nouvelle montre.
Les modifications sont tellement lourdes sur certaines variantes qu'elles mériteraient de nouvelles dénominations. J'y reviens.

Malgré une production élitiste, donc ultra-confidentielle, De Béthune commet l'exploit de sortir 2 nouvelles montres courant 2010, la DB28 dont j'ai été un des premiers à vous parler, et la nouvelle
DB25 Seconde Morte Tourbillon.

Je vais d'ailleurs commencer par cette magnifique DB25 Seconde Morte Tourbillon.

Techniquement on est sur la base mouvement «  classique » de De Béthune, à savoir un double barillet optimisé fournissant 6 jours de RdM, comme sur les autres tourbillons de DB, la fréquence est porté à 36000a/h (5hz), le tourbillon effectue une révolution en 30secondes.
La nouveauté intervient sur l'habillage (le type de boitier) et sur une complication supplémentaire.

Alors que je voyais (avec une légère appréhension) la gamme classique au travers de la DB25 "Ciel Etoilé" s'éloigner du néo-classicisme vers le monde fascinant de l'Ufologie (et donc une confusion avec la ligne Ufologique (DB28, DBS, etc..), on assiste au retour discret mais réel du néo-classicisme dans la ligne idoine chez De Béthune.
Comme vous le constatez, le cadran est traité en 2 partie, la partie centrale est toujours du titane bleui à 700° avec carte du ciel personnalisé, même si il s'intègre bien dans ce cadran, je regrette un peu le guichet de RdMà 12h.
La nouveauté qui assagie cette finition Ufologique est le chemin de fer en argent gravé. La référence esthétique au cadran de chronomètre de marine me parait évidente, notamment au travers de cette superbe juxtaposition de chiffres romains et arabes.
Les photos rendent assez bien les superbes reliefs de cette gravure réalisé sur une surface bombé du plus bel effet.

Image hébergée par servimg.com

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Mais la partie la plus fascinante, est le dos de cette montre, je regrette avec le recul de ne pas avoir réalisé une vidéo de l'hypnotique couple tourbillon/pont de seconde morte.
Le pont bleuté vient casser une certain futurisme parfois glacial des platines De Béthune, pour le plus grand plaisir des yeux, c'est indubitablement, le plus racé et le plus beau des mouvement De Béthune.
La course de la double roue d'échappement de la seconde morte, séparé par un spiral de complication, qui vient frapper l'ancre, est un régal pour les yeux, et la mise en œuvre de cette complication parvient à éclipser la fascination du tourbillon (dont la réalisation est pourtant très très largement au dessus d'une complication rebattu).
Un bon dessin valant mieux qu'un long discours:

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L'autre bonne surprise, dans la gamme néo-classique, c'est le retour de la DB10, contrairement à son ancêtre, elle est motorisé par un mouvement de manufacture DB, mais sans les spécificités balancier/pont de balancier/spiral, toute la « tête » de la montre est modifié pour fournir finalement une pièce à un cout bien inférieur, environ 25000€, il y aura 3 série, 20 en or gris, 20 en or rose, et 10 en platine.
C'est un partie pris lié à la construction de la gamme, je préfère bien sur l'extrémisme sans concession d'une DB24vétrois, mais quand je vois le succès des DB5-10-12 en occasion, je pense que le marché d'amateur de De Béthune plus facile d'accès, financièrement et horlogérement est réel.

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La montre est très plate, un régal au porté:

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Un très beau guilloché argent dans le cadran, et les fameux chiffres peints en relief par "tamponnage" en trois couches:

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A propos de confort au porté, il est bien sur incontournable de parler de la DB28, le contraste entre la non-sensation de la montre au poignet (elle est ultra légère dans sa déclinaison full titane), le visuel Ufologique est très déstabilisant.

Pas moins de 4 versions différentes de la DB28 pour la première présentation officielle!

Celle que vous avez déjà vu, donc en titane, lune sphérique à 6heure, balancier visible, le mouvement partiellement retourné, révèle un spiral silicium qui entraine un balancier plein...
Il existe une version différente, avec les ponts légèrement noircis (une cinquième déclinaison devrait suivre avec un chemin de fer bleui), que j'ai eu le plus grand mal à prendre en photo:

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L'autre grosse claque de cette entrevue, aura été cette DB28 Rotschild, je n'avais pas été convaincus du tout, en photo (vu sur Business Montres) par la déclinaison, comment dire, Kitchounette, de la DB28. Mais au poignet ce fut une révélation.
Le contraste entre le bleui du berceau et la chaleur de l'or rose est parfait, alors bien sur, tout le monde n'as pas la chance d'avoir mon beau teint halé de la couleur de l'or (en toute modestie, cela va de soi, hoho), mais ça tombait parfaitement bien à mon poignet.
Je serais assez curieux de voir le porté sur des peaux plus sombres ou très claires, mais ce schéma de couleur doit être porté au poignet pour prendre tout son sens.

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Certain me diront, c'est mon coté proxo de Barbès qui ressurgit ataviquement. Je leur répondrai à ces outrecuidant, que c'est de l'art.
J'ai rendu cette DB28 Rothschild avec un gros, gros pincement au cœur.


Celle qui m'a le moins plus est aussi, paradoxalement, une déclinaison de la DB28, la version cornes courtes, que l'on peu présumer étant destinée au marché asiatique à petits poignets.
Bien que le produit est une grande légitimité commerciale, il est trop politiquement correct pour que je l'apprécie, la montre en version cornes courtes (environ 5mm de moins de chaque coté), perd beaucoup de l'aspect SF insectoïde (je pense par exemple aux Ornitoptères de la saga de Dune)
qui lui sèye si bien...

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Grégory Pons, avec son don de l'écriture, disait il y à quelques mois à propos de De Béthune: "On dirait que chaque montre est le prototype de la prochaine", avec une certaine pertinence.
(Blague pour les geeks: Un prototype, un UFO, c'est plus qu'il n'en faut pour faire un Shoot'Em Up, et comme dans tout bon Shoot'Em Up, les protos de De Béthune, sauveront-ils l'horlogerie Suisse de sa médiocrité?)

Je suis toujours bluffé par la capacité de De Béthune à m'impressionner, à me surprendre, je les laisse quelques mois, paf (pif :) ), une nouvelle beauté, ils ont encore repoussé les limites de leur art! J'avais justement nommé le sujet sur ma visite De Béthune la manufacture totale, j'étais en dessous de la vérité, ils viennent encore de le prouver par une explosion créative!
Ça devient éprouvant de couvrir De Béthune, des pièces trop exceptionnelles trop chargés d'émotions, une équipe à l'avenant, David Zanetta à été plus charmant et drôle que jamais.
J'en arrive malheureusement à la même conclusion, l'horlogerie n'as plus jamais le même gout après avoir vu De Béthune.

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