Blancpain, présente, sa Villeret extra-plate grande décoration présenté à BaselWorld 2011. Les 5 pièces uniques déjà découvertes sont chacune décorées différemment suivant les versions, respectivement, France, Suisse, Chine, Japon, Hong Kong.
A l'instar de De Béthune, (dont la carte du ciel étoilé de sa DB25 est dédié à la conquête du rocher par les Grimaldis), la décoration de la Villeret extra-plate représente le palais princier. Décoration ici unique, car au delà de la thématique Monégasque, la gravure est réalisée main par Marie-Laure Tarbouriech, meilleur ouvrière de France.
La décoration finale se révèle en pleine lumière, c'est en faisant bouger la montre, que l'on révèle la subtilité des détails, le laitons des roues donne de la couleur au tout, grâce aux ponts encore relativement ajourés (par rapport au mouvement 15B d'Only Watch 2007).
Le calibre 15B, est un calibre très rare chez Blancpain, il à été présenté en 2007 à l'occasion, déjà, d'Only Watch 2007, dans une décoration squeletté à thématique Dragonnesque, complètement différente. Il était de surcroît emboîté dans un boîtier gousset.
Ce calibre mérite toute notre attention à plusieurs titres, il est extra-plat, 1.9mm, mais également extra-large, 16lignes, 36mm, parfaitement en phase avec l'élargissement général des montres. Et à contrario de tous ses concurrents extra-plats issues des années 50-60, qui sont également extra-petits, avec des diamètres tournant autour de 10 lignes.
Fortement empierré pour un calibre aussi simple, 20 rubis, basse fréquence, il reste très proche des calibres de montres de poches sur le plan technique.
Je regrette de ne pas le trouver dans la collection classique de Blancpain, tant ce format me parait d'actualité, l'exclusivité pour l'heureux possesseur n'en sera que plus grande.
Coté cadran, un autre rappel aux montres de poches vintages, un cadran émail grand feu bombé. La lumière était assez mauvaise dans le bureau de Blancpain et j'ai eu du mal à voir le bombé, et on le voit mal en photos également. Mais mon attention était accaparé par les index.
En effet, les chiffres Romains sont ajourés, si ce genre d'exercice est réalisable avec une difficulté moyenne dans des types de finitions différentes, il devient très difficile à réaliser à la laque sur un cadran émail...
Vous remarquerez d'ailleurs que la plupart des cadrans émaux sont peints avec des chiffres pleins, ce qui est déjà une gageure à mettre en œuvre. Les index évidés résonnent avec les aiguilles feuilles de sauges en or rouge ajourés également.
Index et aiguilles évidés sans entamer la lisibilité, plus que préservé grâce aux grands gabarits des index/aiguilles, de l'ouverture digne d'un projecteur de stade grâce au blanc immaculé de l'émail.
Niveau réalisation et esthétisme, c'est vraiment ce genre de cadran email que je souhaiterais voir plus souvent, détails subtils mais ultra-qualitatifs, grandes surfaces qui laisse s'exprimer la matière.
Cette montre me fait réaliser que l'émail s'expriment mieux sur les grandes surfaces, à la manière des montres goussets, les petits diamètres laissant moins bien la lumière se poser au centre de la montre.
Le boîtier en or rouge, sans surprises, reprend les codes de la collections Villeret. La lunette "escalier" est fortement atténué, tant mieux pour ses détracteurs.
La vrai valeur ajouté de ce boîtier est à chercher ailleurs, son épaisseur est de 8.3mm ce qui engendre un décroché de carrure particulièrement doux, donnant à la montre à un charme terrible de profil.
Avec la Richard Milles RM033, c'est une des rares montres du marché à proposer une architecture extra-plate en grand format. Les Paneristis, par exemple, auront enfin une montre classique qui respecte les codes XL des années 2010.
Certaines marques, à l'occasion d'Only Watch, proposent des modèles, voire des calibres totalement, ou quasi-inédit.
Blancpain, en proposant une montre rarissime dans une finitions vraiment personnalisé, joue pleinement le jeu de la vente de charité Only Watch.
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